
Il vaut mieux ne pas trop y croire, ne pas trop espérer afin de ne pas être déçu. N’attend rien des autres ou de la vie, tu éviteras des déceptions.
C’est vrai, longtemps j’ai entendu et cru à ces phrases. Longtemps je me suis dit que c’était la meilleure manière de faire, ne pas viser trop haut, ne pas trop tenter, ne surtout pas y croire si ce n’est pas signé, promis, acté.
Pendant plusieurs années j’ai transmis ça à mes filles avec des phrases du type "N’espère pas trop avoir le premier rôle, tu sais beaucoup ont passé l’audition." "Si tu rates ne sois pas trop triste, ça arrive à tout le monde." "Tu crois avoir très bien réussi ? Super mais pense aussi que c'est possible que ce ne soit pas le cas."
Et puis dernièrement une personne proche m’a dit "quoiqu’il arrive tu auras essayé, c’est tout ce qui compte." Alors ça m’a questionnée : pourquoi me disait-elle cela avant de savoir si ce que j’avais entrepris pouvait réussir ? Moi j’y croyais, mais soudain j’ai douté. Et je me suis rendue compte que tout ce qu’on dit aux autres ou à soi-même pour les ou se protéger n’est en fait qu’un mur que l’on met entre la réussite et nous-mêmes.
Honnêtement, même lorsque vous disiez ne rien attendre des autres, n’espériez-vous pas tout au fond de vous un petit geste, un petit quelque chose de leur part ? Même lorsque vous disiez ne rien espérer de cet entretien n’avez-vous pas, en fin de compte, été très déçue lorsque vous n’avez pas eu le poste ?
Je pense que tout ceci n’est qu’un leurre. Si quelque chose est important pour nous, quelles que soient les histoires qu’on se raconte, si ça n’aboutit pas nous serons déçus.
Par contre ces histoires que l’on se raconte nous empêcherons de croire réellement à la réussite, nous empêcherons de plonger à 100% dans ce projet et d’y mettre tout ce dont nous sommes capables. En fait, en nous empêchant d’y croire nous détruisons par avance la moitié de nos chances.
Et surtout, je crois que ce n’est pas notre rôle de protéger les autres de la déception. Notre rôle est de croire avec eux pour faire grandir leur confiance en ce projet, en leurs rêves,... et d’être à leur côté si ce devait échouer.
Et rappelez-vous, la déception n’est pas dangereuse, elle n’est pas grave. C’est une émotion comme une autre qu’il faut apprivoiser, apprendre d’elle pour faire différemment ensuite. Surtout arrêtons de l’éviter, enseignons-la à nos enfants, cela leur permettra de déjà la connaitre et apprendre à la dépasser lorsqu’ils la rencontreront dans leur vie d'adultes.
"La déception ne tue pas, elle enseigne."
Petit exercice :
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Prenez une feuille et notez ce qui vous vient lorsque vous pensez à la déception :
- comment la percevez-vous ?
- est-ce un sentiment que vous redoutez ou que vous évitez à tout prix ?
- avez-vous l’impression de vous empêcher d’envisager certaines choses ou de passer à l’action par crainte d’être déçue ?
- Maintenant posez-vous la question : est-ce vraiment pire d’être déçue que de ne jamais y avoir cru ?
Je voudrais vous rappeler que, quoique vous puissiez penser de vous, de la vie, ou quoique votre réflexion vous amène à calculer, il y a toujours pour chaque chose potentiellement autant de chances de réussite que de possibilités d’échec. Alors cessons d’attendre l’échec et imaginons ce que serait notre vie si nous réussissions...
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